Le coing, c’est le fruit du cognassier, arbuste fruitier qui appartient à la famille des rosacées. C’est un fruit connu depuis plusieurs millénaires. Même s’il est longtemps tombé dans l’oubli en Europe centrale, il fait aujourd’hui son grand retour dans les jardin (et dans la cuisine)
Les plus anciennes traces de culture du coing (botaniquement appelé « Cydonia oblonga ») ont été trouvées dans le Caucase et sont estimées à plus de 4000 ans. C’est probablement à partir de là qu’il s’est répandu, passant par la Grèce et l’Empire romain, pour atteindre l’Europe centrale et la péninsule ibérique. Aujourd’hui, le coing n’est cultivé que dans quelques régions d’Europe.
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Un fruit surtout cultivé en Espagne et au Portugal
C’est surtout au Portugal et en Espagne que la culture du coing est encore pratiquée. En France on trouve surtout des cognassiers sur dans le nord-est et le sud-est, par ci par là chez les particuliers.
La confiture de coings typique de la péninsule ibérique, s’appelle Marmelo ou Membrillada. Ce nom portugais est probablement même à l’origine du mot allemand ‘Marmelade’, qui s’est développé au fil des années à partir du portugais ‘marmelo’.
Diversité des variétés de coings
Les variétés les plus courantes sont le coing à la pomme, rond et délicatement fruité, ou le coing à la poire, légèrement ovale et un peu plus doux. Mais il existe environ 200 variétés anciennes de coings ! De nombreuses variétés sont très différentes en termes de goût, de taille et de forme.
Voici quelques exemples de variétés de cognassiers que l’on peut retrouver en France :
- Constantinople (l’une des variétés les plus résistantes au gel)
- Géant de Vranja
- Champion
- Bereczki
- Coing du Portugal
- Coing commun
- Coing d’Angers
- Coing de Provence
- Aromatnaya (ou Krymsk) (sa spécificité c’est que cette variété permet de manger le fruit cru)
- Géant de Leskovacz (nécessite une plante partenaire pour la pollinisation)
- Rea’s mammoth
La Culture du cognassier
Les cognassiers se plaisent dans des endroits plutôt protégés du vent, avec un sol légèrement acide et pas trop lourd. Les sols calcaires peuvent être acidifiés avec du paillis d’écorces. L’idéal est un endroit bien ensoleillé. Plus l’emplacement est chaud et protégé, mieux le bois du cognassier peut mûrir et résister sans dommage aux gelées hivernales.
A noter : Cet arbuste se développe particulièrement dans les secteurs viticoles.
Les jeunes cognassiers sont fragiles et peuvent être endommagés par le gel lors d’un hiver trop rigoureux. Pour être sûr de ne pas se tromper, il faut planter au printemps, surtout dans les régions rudes.
De cette manière, l’arbre pourra bien s’enraciner d’ici l’hiver suivant. Dans les régions au climat doux, il est tout à fait possible de le planter en automne.
Si vous disposez de peu d’espace, choisissez l’une des nombreuses variétés autofertiles qui n’ont pas besoin d’une deuxième plante pour la pollinisation dans leur voisinage, comme par exemple ses 3 variétés de « coing poire « :
- Champion
- Coing portugais
- Bereczki
Car oui, petite précision, il existe des coings poires et des coings pommes : )
Les coings poires sont plus appréciés que les coings pommes parce qu’ils ont une chair plus tendre et moins de cellules à noyaux. Les coings à pomme sont plus petits et plus aromatiques que les coings à poire et ont une chair plus ferme. Donc avant de vous rendre en jardinerie pour choisir votre cognassier, renseignez vous sur la variété idéale pour vous : )
Combien de temps faut-il à un coing pour porter ses premiers fruits ?
Environ quatre à huit ans après la plantation, les coings portent leurs premiers fruits. Il est rare que la récolte ne soit pas au rendez-vous, car les petits arbres ne fleurissent qu’en mai ou juin, après les gelées tardives. C’est vraiment un arbre fruitier facile à cultiver et avec un très bon rendement car les fruits sont gros.
Fertiliser et pailler un cognassier dans votre jardin
Bien que les coings ne soient pas frileux, un excès de calcaire dans le sol peut les mettre en difficulté et interrompre l’approvisionnement nécessaire en fer. Leurs feuilles prennent alors une couleur jaune pâle, seules les nervures restent vertes. Pour prévenir ce phénomène, il convient de fertiliser votre cognassier avec du compost, d’appliquer un épais paillis sur le tronc et de l’arroser abondamment en cas de sécheresse. Rien de bien compliqué en somme : il ne faut pas délaisser votre arbre, particulièrement les premières années.
Les maladies qui menacent les coings
Il y en a surtout deux :
- Le feu bactérien Erwinia amylovora est une maladie bactérienne dangereuse pour l’arbre. Elle affecte surtout les arbres fruitiers à pépins et les maloïdés d’ornement.
- La moniliose : on l’appelle aussi « la pourriture brune des arbres fruitiers ». Elle est causée par deux champignons qu’on trouve en Europe : Monilia laxa et Monilia fructigena
Il faut faire attention au feu bactérien, qui peut faire mourir les petits arbres, surtout pendant la période de floraison. Des branches entières se dessèchent alors rapidement et les feuilles et les bouquets de fleurs desséchés restent collés.
Parfois, le champignon de la moniliose provoque le flétrissement des feuilles de cognassier, le brunissement des tissus foliaires et le dessèchement des fruits. Les parties atteintes dégagent une odeur d’amande amère. Il est important d’enlever et de jeter les momies de fruits et les feuilles infectées, et de tailler les branches à vingt centimètres du bois sain.
Les feuilles et les fruits qui ont été victimes de la maladie du brunissement des feuilles doivent être écartés du jardin et du compost, car ce champignon nuisible passe l’hiver dans le feuillage. L’idée est plutôt de le chasser due votre jardin.
La récolte les coings en octobre
Vous pouvez cueillir les fruits à partir de la mi-octobre jusqu’à la fin octobre, lorsque leur couleur passe du vert au jaune. De légères gelées nocturnes n’endommagent pas les coings sur l’arbre, mais il ne faut pas attendre trop longtemps avant de les récolter, car la chair du fruit risquerait de brunir et de perdre son arôme. Conservés dans un endroit frais, les fruits se conservent environ deux mois. Ce qui vous laisse le temps de vous organiser pour vos conserves, compotes et confitures : )
Consommer des coings : c’est bon pour la santé
La pomme jaune mellifère, comme on appelle communément le coing, a une teneur élevée en vitamine C, qui renforce le système immunitaire et nous redonne de l’énergie les jours de grand froid.
De plus, le coing contient de nombreuses substances végétales secondaires, comme l’acide tannique, et son noyau renferme des mucilages et des pectines (utiles en cas de toux et de maux de gorge) ainsi que des éléments bons pour l’ensemble de l’appareil digestif.
Les coings ont été considérés très tôt comme des plantes médicinales, leurs pépins sont utilisés en cosmétique comme crème pour les peaux irritées et gercées, mais aussi comme médicament contre les inflammations de la bouche, de la gorge et les maux d’estomac.
« Bon à savoir : Les coings crus ne sont pas vraiment comestibles, car leur pulpe contient des substances amères intenses qui font se contracter la bouche. Seules quelques variétés de coings, comme le « coing Shirin » ou « Krymsk » peuvent être consommées crues. »
Le coing en cuisine : idées de recettes
L’utilisation la plus connue du coing est sans doute la transformation des fruits en gelée ou en confiture. Le pain au coing est également une spécialité bien connue dans certaines régions : il se retrouve souvent dans les assiettes de biscuits, surtout à Noël.
Les coings permettent de préparer des confitures finement fruitées et de délicieux chutneys. Mais vous pouvez aussi tester une recette de crumble de coings ou de gâteau magique.
Ce fruit délicatement parfumé s’harmonise bien avec les poires et les pommes, c’est donc une alternative intéressante à la compote de pommes classique. Si l’on veut affiner un peu sa compote de pommes, il suffit d’y ajouter quelques morceaux de coing pour donner à ce classique un arôme particulier.
Enfin, il accompagne particulièrement bien le gibier, comme le gigot de chevreuil ou le rôti de sanglier grâce à sa saveur finement sucrée.
Nos grands-parents connaissaient bien les vertus du coing et l’utilisaient également comme remède contre la toux et le rhume.
La recette ? Elle est très simple : Laissez macérer un coing coupé en petits morceaux dans un bocal avec du bon miel pendant quelques jours. Ces 2 ingrédients rassemblés, riches en vitamine C, deviennent ainsi un fabuleux remède contre les maux de gorge.
Les coings : toutes les infos pratiques
Maintenant que vous savez presque tout sur les coings, voici toutes les informations pratiques pour une plantation et une récolte des fruits de votre jardin.
Variété : | Petit Arbre Fruitier |
Feuillage : | Caduc |
Sol : | Ordinaire |
Exposition : | soleil, mi-ombre, protégé des vents forts |
Résistance à la sécheresse : | moyenne |
Croissance : | moyenne |
Rusticité : | jusqu’à -25°C |
Taille maximale : | de 4 à 6m |
Prix à partir de : | 30€ pour une pot de 3 ou 4L |
Régions Optimales : | GRAND EST, BOURGOGNE FRANCHE COMTE, AUVERGNE RHONE ALPES, PACA |