Quand il s’agit de choisir les plantes pour votre jardin, toutes ne sont pas vos amies. Certaines, séduisantes à première vue, cachent des caractéristiques envahissantes, menaçant votre jardin et la biodiversité environnante. Dans cet article, nous allons explorer sept plantes populaires que vous devriez éviter d’inviter dans votre havre de verdure.
Sommaire de cet article
L’arbre à papillons (ou Buddleia de David)
L’arbre à papillons, connu sous le nom scientifique de Buddleia de David, est une plante attrayante pour de nombreux jardiniers. Sa capacité à attirer les papillons avec son nectar a valu à cette plante une place de choix dans de nombreux jardins.
Mais il est important de noter que son nectar ne nourrit pas les larves de papillons, contrairement à d’autres plantes indigènes moins odorantes.
Chaque pied de cet arbre est capable de produire plusieurs millions de graines, ce qui lui permet de se propager rapidement et de former des « massifs monospécifiques ».
C’est donc une plante à éviter, surtout si vous habitez près des zones océaniques ou montagnardes, les cours d’eau et les espaces déboisés comme les friches et les talus.
L’alternative recommandée est le lilas de Perse, une plante moins invasive et tout aussi attrayante.
La griffe de sorcière (Carpobrotus edulis)
La Griffe de sorcière est une plante grasse rampante avec des fleurs blanches, jaunes ou roses. Bien qu’elle soit populaire et vendue comme plante vivace dans de nombreuses jardineries, elle pose un réel problème d’invasion. Elle s’échappe rapidement des jardins pour former d’immenses tapis.
Là où elle s’installe, la biodiversité diminue en moyenne de 65%.
Elle a déjà envahi de nombreuses dunes et roches du littoral et concurrence certaines espèces locales. L’alternative recommandée est le gazon d’Espagne (Armeria maritima), ou la Malcomie littorea, qui sont des plantes moins envahissantes et tout aussi attrayantes.
Le rosier rugueux (Rosa rugosa)
Le Rosier rugueux est connu pour former des buissons touffus qui modifient le milieu dans lequel il s’implante. Il figure d’ailleurs sur la liste européenne Daisie (Delivering alien invasive species inventories for Europe) qui recense les 100 pires plantes invasives.
Il pose principalement problème dans les dunes où il concurrence les espèces locales et modifie la structure des dunes.
Loin des côtes, il peut être planté sans risque d’invasion. Pour une alternative, on peut se tourner vers les variétés locales et/ou anciennes de rosiers, qui sont moins invasives et tout aussi attrayantes.
La berce du caucase (Heracleum mantegazzianum)
La berce du Caucase est une plante qui s’est rapidement propagée dans de nombreux jardins botaniques en Europe après avoir été découverte dans le Caucase à la fin du XIXème siècle.
Elle se propage le long des cours d’eau et envahit notamment certaines zones sub-alpines où elle menace aujourd’hui certaines plantes indigènes.
Non seulement elle est envahissante, mais elle est également dangereuse pour la santé et peut causer des brûlures assez graves lorsqu’on la touche. Les alternatives recommandées sont de très nombreuses espèces moins envahissantes et tout aussi attrayantes :
- comme la marguerite commune (Leucanthemum vulgare),
- la valériane (Valeriana officinalis L.),
- la salicaire commune (Lythrum salicaria)
- ou l’Anthémis des teinturiers (Anthemis tinctoria)
L’herbe de la pampa (Cortaderia selloana)
L’Herbe de la pampa est une grande plante originaire d’Amérique du Sud qui peut atteindre jusqu’à trois mètres de hauteur. Elle se distingue par ses panicules blancs très soyeux. C’est une plante très populaire depuis les années 1970.
Dans les années 1990, on a commencé à voir les premiers pieds de cette plante se naturaliser dans des milieux perturbés, aux bords des routes puis dans beaucoup de milieux naturels notamment des espaces arrières-dunaires.
Un plan d’action contre cette herbe est à l’étude en France depuis 2010.
L’alternative recommandée est l’Ampelodesmos mauritanica, une plante exotique non envahissante qui peut servir de remplacement.
En évitant ces sept plantes envahissantes, nous contribuons à la protection de nos jardins et de la biodiversité en général. Chaque petite action compte! Alors, pourquoi ne pas commencer par choisir les bonnes plantes?
Souvenez-vous, un jardin bien entretenu n’est pas seulement esthétiquement agréable, il est aussi un acteur clé dans le maintien de l’équilibre écologique.
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